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Psicky signe son retour avec l’album « Plus Près Du Ciel »

Après des mois de dur labeur, Psicky a dévoilé il y a quelques mois son dernier album « Plus Près Du Ciel ». Un projet abouti qui sonne comme une parfaite présentation de son univers sombre et corrosif. Le rappeur de 27 ans impose son style avec des textes accomplis et affiche une nouvelle fois une palette technique nourrie par de puissantes punchlines. La team Inspirons est allé à la rencontre de cet artiste, originaire de Chaumont, mais aussi avec celui sans qui ce projet n’aurait pas eu lieu : Le Brame (beatmaker), originaire de Langres.

Inspirons : Bonjour Psicky et Le Brame, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs d’Inspirons ?

Psicky : Salut Inspirons, je suis Psicky, rappeur originaire de Chaumont, j’ai sorti mon premier projet “Particule” fin 2018, et mon deuxième album “Plus Près Du Ciel”, avec des sonorités plus modernes, en avril 2020. Ce dernier a été entièrement composé par Le Brame, beatmaker et rappeur basé sur Langres.

I : On est ici pour parler de ton tout nouvel album “Plus Près Du Ciel”. Peux-tu nous expliquer ce que signifie ce titre ? Quel est son message ?

Psicky : Ce titre fait référence à une personne, qui de part les choses qui l’entourent, a l’envie de partir, de s’évader de ce monde, pour se retrouver seul. Le message, c’est le besoin de solitude.

I : Quel processus créatif as-tu adopté pour cet album en travaillant avec Le Brame ? Quel schéma de construction (prod avant l’écriture ou prod calquée en fonction des textes) ?

Psicky : On a habité presque un an ensemble, en colocation, et on s’est naturellement retrouvé à faire de la musique.

Le Brame : Au début, on faisait des morceaux sans trop se poser de questions, et après 3 ou 4 compositions, on s’est lancé dans le projet d’album. Psicky avait le fil conducteur de ce qu’il voulait écrire.

Psicky : J’étais dans une période de ma vie un peu particulière, je savais où je voulais aller.

Le Brame : Nous n’avions pas de schéma type. En général, on était derrière les machines, on discutait un peu et on se mettait vite dans la même ambiance ; soit je proposais des morceaux complets que j’avais fait de mon côté, soit on faisait des instrus de A à Z tous les deux. C’est cool de bosser directement avec Psicky, si ce que je compose l’inspire, il écrit tout de suite, dans son coin, sans rien dire.

I : La composition de l’album a demandé combien de temps ?

Le Brame : Du moment où on a vraiment lancé le projet, jusqu’à sa sortie, ça a mis un an et demi. On a été prit par d’autres projets chacun de notre côté à certains moments, ce qui nous a un peu ralenti dans la conception du projet.

I : Quels ont été les acteurs de ce projet ?

Psicky : Nous avons travaillé avec Stelio Pagani de The Quiet Place Studio pour tout ce qui est de l’enregistrement, mixage, et également avec LeBoy (artiste peintre et chanteur du groupe ASK) pour la partie visuelle. Nous avons donné notre idée de base à LeBoy, il nous a proposé cette peinture qu’on a tout de suite aimé. Le Brame (aka Naps Hart) a réalisé les clips. Et il y a aussi les participations furtives des copains qui passaient par là et qui ont mis leur petites marques dans le projet.

I : Tu utilises de nombreuses références cinématographiques et culturelles, quelles places occupent-elles dans ta musique ?

Psicky : Mon père m’a transmis sa passion pour le cinéma quand j’étais plus jeune. J’emmagasine tout ce que je vois ou entends. Je m’identifie beaucoup aux comportements et aux sentiments des personnages de films qui me touchent. Je m’aide de ça pour amener les gens plus vite vers des émotions ou des ambiances.

I : Quelles innovations as-tu voulu apporter avec ce nouvel album par rapport à “Particule”, ton premier album sorti en 2018, on notera par exemple un emploi de l’Auto-Tune dans certains morceaux ?

Psicky : Particule, c’est un premier jet, j’avais pas mal de sons enregistrés à Quiet Place Studio. Stelio et Le Brame m’ont poussé pour les sortir sous forme de projet. C’est pleins de sons différents que j’ai écrit sans fil conducteur.

Le Brame : Pour “Plus Près Du Ciel”, on voulait déjà apporté une touche de modernité, avec des tempos type trap et avec Auto-Tune, qui est dans quasiment tous les morceaux d’ailleurs. On n’avait pas de limites, on a essayé pleins de choses. Le fait que je fasse toutes les instrus a beaucoup apporté à la cohérence globale de l’album.

I : Es-tu pressé de défendre cet album sur scène ? Malgré la situation actuelle, des dates étaient-elles prévues ?

Psicky : Oui, c’est compliqué en ce moment, mais bien sûr, nous avons hâte de le jouer sur scène. Nous avions 5 dates bookées, et plus en discussion, mais tout est un peu tombé à l’eau avec le confinement. Certaines sont reportées, mais nous n’avons pas vraiment le contrôle sur tout ça.

I : Tu finis cet album en annonçant que “le projet est en phase terminale” sur un fond sonore de locomotive, peut-on s’attendre à un nouveau départ ou au contraire un arrêt définitif au niveau musical ?

Psicky : Je suis content que vous ayez noté ce passage subtil. En effet, il fait référence à une transition vers le prochain projet. Donc oui, nouveau départ, le train est en marche, changement de décors.

I : Quels sont tes futurs projets et avec quels artistes aimerais-tu collaborer par la suite ?

Psicky : On continue la musique à fond ! Les prochains projets sont en cours, toujours avec Le Brame, on prend le temps de bien travailler le concept. Les collaborations se font au feeling et aux liens que l’ont crée. On aura beaucoup plus de passages sur la suite. Le cercle s’agrandit toujours.


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