Avec sa voix captivante et son charisme indéniable, Samuel M trace son chemin avec détermination, séduisant le public grâce à une participation mémorable dans “The Voice” en 2017. Depuis, il poursuit sa carrière de chanteur avec passion, travaillant sur des projets musicaux où se mêlent habilement des éléments de pop/funk et d’électro.
Dans cette interview intimiste, enregistrée depuis son appartement à Paris, Samuel M nous livre avec sincérité les détails de son parcours, accompagnés de quelques anecdotes amusantes.
inspirons : Peux-tu te présenter et nous donner un aperçu de ton parcours ?
Samuel M : Je m’appelle Samuel Moindji, mon nom d’artiste est Samuel M et j’ai 30 ans. L’idée de faire de la musique a commencé à naître seulement quand je suis arrivé à Paris, mais c’est une idée que j’ai toujours eu en tête depuis que je suis tout petit, parce que j’ai toujours aimé chanter dès l’école primaire. J’aimais bien jouer du djembé, j’ai toujours été attiré par le petit synthétiseur et par l’harmonica qu’on avait à la maison. J’avais une certaine attirance pour la musique, mais également un certain goût aussi pour la musique que mes parents pouvaient écouter à la maison.
Après avoir passé par un BTS audiovisuel spécialité montage vidéo, je suis arrivé à Paris en pensant continuer dans cette voie du cinéma avec la ferme intention de devenir réalisateur ou du moins de travailler dans le monde du cinéma. Puis, j’ai passé un casting qui proposait des cours de chant gratuitement dans une école de comédie musicale si on le réussissait, et c’est comme ça que mon histoire avec la musique a débuté. C’était aux alentours de 2015. Il y avait quatre heures de chant et ensuite ça s’est transformé en trois fois trois heures parce qu’on m’a proposé quelques mois plus tard, en plus des cours de chant, des cours de comédie et des cours de danse et c’est vraiment le moment où j’ai commencé à mettre un pied dans la comédie musicale.
Quelques mois plus tard, j’ai eu une proposition pour participer à un spectacle de théâtre musical en Italie pendant 3 mois. On était 5 sur scène et je jouais une pièce qui était une reprise du Cyrano de Berjorac. Ça s’appelait Cyrano 3.0. On a joué dans des très grandes salles, jusqu’à 1000 personnes, donc c’était fatiguant et en même temps, j’ai appris énormément de choses et c’est vrai que ce passage-là de ma vie a totalement changé les perspectives que je pouvais avoir.
Et puis, en rentrant, j’ai eu la proposition pour participer à The Voice, en rencontrant le directeur du casting qui était également le parrain de l’école de comédie musicale où j’étais.
inspirons : Qu’est-ce qui a suscité en toi le désir de devenir chanteur ?
Samuel M : C’est tout un tas de choses. C’était une certaine sensibilité pour l’art en général, pour la musique, et pour le cinéma qui fait vraiment partie de ma vie. Le cinéma, c’est ce qui m’a lancé dans le monde artistique. Je me suis rendu compte que pour faire un film, il y avait beaucoup de personnes qui devaient travailler. Il y a des gens pour qui c’était leur métier de créer des choses et finalement, l’idée d’être un artiste était possible. Parce que j’ai grandi dans une famille où être artiste ce n’était pas forcément un chemin. Je ne dirais pas que ce n’était pas pour nous, mais d’une certaine manière, il était plus question de devenir ingénieur ou médecin et donc il fallait bien travailler à l’école.
inspirons : En 2017, tu as participé à l’émission The Voice aux côté de Mika, peux-tu nous raconter un moment marquant ?
Samuel M : J’ai passé cette première audition à l’aveugle, c’était vraiment une émotion extraordinaire. Et en fait, une fois que le truc s’est lancé, j’avais un rendez-vous pour rencontrer Mika, et ce jour-là, je me suis réveillé très tôt, j’étais prêt, mais malheureusement, j’ai mis la mauvaise adresse sur mon téléphone et je me suis retrouvé dans un labyrinthe de métro, à prendre plein de mauvaises décisions et je suis arrivé très en retard.
inspirons : Depuis tu as sorti deux singles “rétro” en 2022 et “chambre noir” en 2023 dont le style se rapproche de la Pop/Funk. Comment décrirais-tu ton univers musical, et quelles sont les principales influences qui se reflètent dans ta musique ?
Samuel M : Effectivement, pop funk, et j’ajouterai aussi un peu d’électro. Je suis très influencé par les Daft Punk. Je ne pensais pas que cela pouvait être à ce point-là important, mais finalement, c’est vraiment une belle référence. En ce moment, je suis en train d’enregistrer un son et nos références, ce sont les Daft Punk, Sébastien Tellier et finalement assez brancher électro. Je touche à pas mal de choses, la funk, la chanson française évidemment, et puis certaines branches de l’électro.
inspirons : Plus récemment, tu as interprété la chanson “la boite de jazz” dans l’émission Bel & Bien sur France 2 accompagné par André Manoukian au piano. Quelles étapes de préparation as tu suivies pour assurer le succès de cette prestation ?
Samuel M : J’ai eu la chance d’être appelé via des connaissances. L’émission cherchait un chanteur et on m’a proposé ce titre que je connaissais déjà et que j’aimais déjà plutôt bien. Je ne l’avais jamais chanté, donc je ne connaissais pas les paroles par cœur. Le premier challenge, c’était d’apprendre les paroles et j’avais deux jours pour le faire. On m’a parlé de ça, et puis trois jours plus tard, il fallait que j’enregistre, donc il a fallu que je répète énormément chez moi pour essayer de rentrer ce texte assez compliqué en tête. D’habitude, quand il s’agit de chanter devant des gens, je n’ai pas de problème pour apprendre les chansons, mais bizarrement, quand l’événement est peut-être important, qu’il y a un casting… le texte ne rentre pas du tout. J’ai vraiment galéré et quand je suis arrivé à l’émission en pensant maîtriser mon texte que j’ai répété deux fois avec André Manoukian, je me suis rendu compte que le texte me dérangeait encore. Donc finalement, j’ai demandé un prompteur, les caméras se sont mises à tourner et il a fallu que j’assure. Ça a été enregistré une seule fois donc j’ai eu beaucoup de chance parce que ma prestation était okai. Je pensais vraiment que j’allais recommencer, mais finalement, ils ont gardé ce qu’on avait enregistré parce que l’émission “Bel & Bien” n’est pas en direct.
inspirons : As-tu une anecdote mémorable ou amusante de ton parcours à nous partager ?
Samuel M : Il y a un moment donné de ma vie, où j’étais dans une agence de publicité où je faisais quelques pubs et le moment le plus atypique, c’est d’avoir fait la doublure lumière et la doublure main pour Neymar. C’était vraiment une expérience assez étrange. Je me suis retrouvée dans ce monde de la publicité et en même temps, ça touchait un peu au foot. Sachant que le foot depuis quelques années fait vraiment partie de mon quotidien.
inspirons : En dehors de la musique, y a-t-il d’autres formes d’art ou d’activités qui t’inspire ou influence ta créativité ?
Samuel M : Mes amis autour de moi ou les gens qui me rencontrent ont du mal à croire que j’aime le foot. Mais le foot a toujours fait partie de ma vie. J’ai un père qui est fan, donc j’en jouais quand j’étais gamin, mais je l’ai mis quand même pas mal de côté et maintenant, ça fait vraiment partie de ma vie. Quand on est artiste, on a vraiment besoin d’avoir quelque chose à côté. Quand je regarde les matchs à la télé, ça me permet de décrocher de ma petite vie. Et puis, je considère le foot comme une sorte de série sans fin. Moi qui aime bien le cinéma, à travers le foot, il a des scénarios improbables. J’adore regarder un match en direct parce que l’histoire s’écrit sous nos yeux. Et puis, ce qui m’inspire clairement dans le foot et dans le monde du sport en général, c’est la combativité. C’est le grand joueur qui arrive à dépasser les critiques, etc. C’est cette force-là qui m’inspire et qui me donne envie d’être meilleur dans ce que je fais.
Cultiver son envie pour faire ce qu’on a envie de faire.
inspirons : Pour quelqu’un hésitant à se lancer dans une carrière artistique, quels conseils spécifiques ou encouragements pourrais-tu partager basés sur ton propre parcours ?
Samuel M : Il n’y a pas vraiment de conseil à donner parce qu’on apprend tout au fur et à mesure. Il faut dépasser ses peurs à un moment donné, mais tout le monde trouve un chemin, et à chaque fois, ils sont très différents. Je crois que le plus important, c’est d’être extrêmement curieux. Il faut s’intéresser à ce que font les autres. Je ne parle pas forcément des personnes qui veulent faire exactement la même chose que vous. Lorsqu’on s’approche des personnes qui veulent devenir chanteur, qui veulent être comédien, c’est déstabilisant parce qu’en fait, partager ces doutes, ça fait du bien, mais en même temps, ça peut créer du flou dans notre propre parcours. Donc, je crois qu’il faut être curieux des grandes trajectoires. J’ai lu pas mal le livre sur la trajectoire du chanteur Christophe, je me suis intéressé à Gainsbourg… Je me suis également énormément intéressé à Charles Aznavour, des grandes figures… Puis, je parlais du parcours des Daft Punk qui est inspirant, car on comprend que tout le monde ne part pas avec les mêmes talents ou la même énergie. Ce qui revient à chaque fois, c’est l’envie et c’est le plus important. Le conseil que je peux donner, c’est cultiver son envie pour faire ce qu’on a envie de faire. C’est un chemin qui est très long. Parfois, il faut être un peu solitaire et ce n’est pas toujours facile. Mais quand on aime vraiment ce que l’on fait, on trouve l’énergie pour avancer.
inspirons : Peux-tu nous dévoiler quelques détails sur les projets à venir et éventuelles collaborations que tu as prévus pour cette année ?
Samuel M : Je me suis fixé pas mal d’objectifs. Le premier objectif, c’est de sortir un nouveau titre prévu d’ici mars / avril. Le titre s’appellera “la vague” et j’en suis très content. C’est un très joli titre, assez universel, que je suis en train d’enregistrer avec une personne que je viens tout juste de rencontrer.
En ce moment, j’enregistre les voix. Je reviens à ses conseils que je peux donner, mais moi-même, lorsque j’enregistre des voix, j’ai toujours des doutes malgré mes quelques années d’expérience. Je ne suis jamais vraiment satisfait de ce que je fais, mais j’adore ce travail, j’adore le fait de collaborer, c’est hyper important. Il ne faut pas se comparer, mais par contre, il faut vraiment se forcer à collaborer avec des gens. Une fois que l’on a travaillé sur quelque chose, il ne faut pas hésiter à partager, parce que finalement, ce n’est qu’au travers de l’autre que l’on va se rendre compte de ce qu’on a fait.
inspirons : Y a-t-il une personne inspirante que tu nous conseilles de suivre ?
Samuel M : Récemment, je suis allé voir en concert une personne que j’ai découverte via Instagram. Justement, c’est quelqu’un qui est chanteur, artiste et qui écrit des chansons. Je me retrouve bien dans ce qu’il fait et j’aime beaucoup le mood de son projet. Il s’appelle Solal Roubine et vous pouvez aller le retrouver sur les différents réseaux et plateformes. Il a sorti un premier EP et va bientôt en sortir un autre. Je suis allé le voir en concert, c’est quelqu’un de très gentil et j’aime beaucoup ce qu’il fait. Je vous conseille de le suivre. Je pense que c’est quelqu’un qui pourra avoir une belle petite carrière.