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Minh dévoile son premier EP “Pas tout seul”

Disponible depuis le 20 décembre, Minh nous partage les coulisses de la création de son premier EP “Pas tout seul”. Composé de 6 titres, l’artiste nous révèle l’histoire et les inspirations qui ont donné vie à ce projet rap unique. Entre mélancolie et espoir, découvrez comment chaque morceau est devenu le catalyseur d’une transformation personnelle où les mots résonnent comme le témoignage intime d’une évolution profonde et sincère.

inspirons : Peux-tu te présenter, ainsi que ton parcours, en quelques mots ?
Minh : Je m’appelle Paul, j’ai 31 ans, je suis éclairagiste, musicien, rappeur et beatmaker. J’ai été le bassiste du groupe de post rock électro dijonnais FalKor. Je suis depuis juin le bassiste du groupe langrois Wildation. Et depuis un an, je travaille sur la sortie de Minh, mon nouveau projet rap solo.

inspirons : Quand as-tu commencé la musique ?
Minh : J’ai commencé la basse à l’âge de 12 ans. Ça a été mon premier contact avec la pratique musicale. Je me suis intéressé à la MAO à 18 ans. J’ai toujours plus ou moins écrit des textes, mais depuis un an, je m’y suis mis vraiment sérieusement.

inspirons : Pourquoi avoir choisi Minh comme nom d’artiste ?
Minh : Je cherchai quelque chose de concis et qui me représente. Minh, c’est un prénom vietnamien qui veut dire « brillant » dans le sens lumineux. Je suis éclairagiste et d’origine vietnamienne, donc ça a fait sens pour moi. Et dans mon travail, j’essaie d’apporter du positif et de la lumière dans les aspects les plus sombres de notre existence.

Il y a des morceaux de rap qui ont vraiment changé mon regard sur le monde et qui m’ont aidé à grandir, alors je crois que j’ai envie de rendre l’appareil.

inspirons : Qu’est ce qui t’as amené à te lancer dans un projet rap ?
Minh : Ça fait longtemps que j’écris des textes, que je fais des prods dans mon coin et que je cherche une certaine légitimité à sortir mes sons. C’était juste un exutoire personnel… Durant cette phase, j’ai distillé quelques petites choses à certains proches. Et un jour, autour d’une bière avec Mercure (rappeur nancéien d’origine haut-marnaise), il me parle de son concept de mixtape («MIXTAPE_COLLAB» disponible sur toutes les plateformes) qu’il est en train de monter. Le concept, c’était 14 morceaux / 14 feats et il me propose d’être l’un de ces invités. Evidemment, je dis oui. L’expérience a été vraiment incroyable et ça a débloqué quelque chose en moi. C’est cet événement qui m’a aidé à m’assumer en tant que rappeur et qui m’a poussé à monter le projet Minh. Il y a des morceaux de rap qui ont vraiment changé mon regard sur le monde et qui m’ont aidé à grandir, alors je crois que j’ai envie de rendre l’appareil. Et si certains de mes sons arrivent à toucher les gens, ça sera pour moi une grande victoire.

inspirons : Comment décrirait tu ton projet à une personne qui le découvre ?
Minh : Minh c’est un rap sensible et sincère, tantôt à fleur de peau, tantôt profond et viscéral. C’est un univers avec des prods planantes mêlant électro et samples qu’il a trouvé dans les vieux vinyles de sa mère. Entre madeleine de Proust et peur de l’avenir, c’est à travers son héritage personnel et le monde qui l’entoure qu’il cherche à éclairer les côtés les plus sombres de nos existences.

inspirons : Quelles sont tes influences musicales ?
Minh : Je ne peux pas parler de mes influences musicales sans parler d’Oxmo Puccino, ces sons m’accompagnent depuis longtemps et c’est à travers son travail que je suis devenu fan de cette musique. Depuis quelques années, j’écoute aussi beaucoup toute cette vague de rappeurs belges : L’or du commun, JeanJass, Peet… Au niveau des prods, j’ai une approche plutôt électro et j’essaie de mélanger des influences Trip hop riche de mon expérience dans le groupe FalKor avec des influences plutôt Boombap. J’écoute énormément de musique au quotidien, de tout style, de tout horizon. J’ai essayé de mélanger tout ça pour faire une sorte de boombap moderne.

inspirons : A quoi ressemble ton processus créatif ?
Minh : Pour cet EP, j’ai fait la quasi totalité des prods. À chaque fois, je suis parti soit d’un sample que j’ai trituré, soit d’une mélodie… Une fois que j’ai une base d’instru qui me plait, je me mets à écrire. Ça a été plus ou moins long selon les morceaux. Pour certains, ça a été une sorte de fulgurance, comme une évidence. Pour d’autres, j’ai mis plus de temps… Une fois que j’ai une maquette qui commence à me plaire, je fais appel à mes oreilles complices : Mercure, Le Brame, Guillaume Vannier aka Nos.
Tous leurs retours ont été extrêmement précieux dans mon processus créatif. Et j’avais envie de les remercier et de bosser avec des personnes que j’aime, c’est pour ça que Le Brame et Mercure sont en feat et que Guillaume a mixé et arrangé l’EP.

inspirons : Dans ton EP, tu nous dévoile ton histoire personnel, tes blessures et tes craintes sur l’avenir. Est-ce plus facile pour toi d’aborder ces sujets à travers la musique ?
Minh : C’est vrai que dans mon quotidien, je suis assez pudique sur ma vie et sur ce que j’ai traversé. Et je crois que j’avais besoin de parler de ça pour m’en libérer et continuer un certain processus d’acceptation. Et porter le message que même plus bas que terre, on n’est pas seul et que des gens sont là pour vous épauler, vous aider. Cette aide, elle n’est pas toujours facile à accepter, mais elle est primordiale et j’ai eu beaucoup de chance à ce niveau là.

inspirons : Le piano est présent sur plusieurs titres dont « Elle », c’est quoi ton histoire et ton rapport avec cet instrument ?
Minh : J’ai pas d’histoire particulière par rapport au piano. J’ai juste une amie d’enfance très proche, pianiste, qui s’appelle Mathilde Simonnot. J’avais envie de partager un moment intime et privilégié avec elle autour d’un morceau en particulier. C’est « Elle », le morceau qui clôture le projet. J’ai eu envie de finir l’EP par un morceau simple, sans artifices, piano/voix. J’ai perdu ma mère il y a une dizaine d’années et j’avais envie de lui rendre hommage pour ce qu’elle a fait de moi et c’est pour ça que j’ai proposé à Mathilde de faire ce morceau. Je m’arrête dessus parce qu’il est vraiment particulier dans le projet. J’ai mit dix ans à trouver la justesse des mots, je voulais pas faire quelque chose de trop larmoyant et j’avais besoin de canaliser mes émotions pour faire sortir de l’espoir de cette expérience traumatique. Ça a été filmé et enregistré en live au château de Faverolles et clairement ça a été le moment le plus intense du projet pour moi.

inspirons : C’est quoi ta dernière découverte musicale ?
Minh : En ce moment, j’écoute en boucle le projet de Yamê qui est vraiment incroyable. Et aussi, le projet rap où ça kick vraiment qui m’a le plus touché dernièrement, c’est « Bitume Caviar », le projet commun de Limsa d’Aulnay et Isha.

inspirons : Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2024 ?
Minh : Et bien, on peut me souhaiter que « Pas tout seul » face son bout de chemin. Que ça me motive à continuer de faire de nouveaux sons. Que les gens me prennent le temps de me faire des retours, parce que ça fait tellement longtemps que je travaille dessus, je n’ai plus assez de recul et j’aimerais savoir ce que ça provoque chez l’auditeur. Des retours négatifs ou positifs d’ailleurs, je pense que tous les artistes ont besoin de ça pour avancer. Et on peut aussi me souhaiter que je monte un live avec des musiciens… Qui sait ?

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